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No10
   24-mai-2001   

Faire un renvoi sur votre blog POURQUOI LE BOOSTER NE MARCHE PAS DANS L'ETABLISSEMENT DE DUNKERQUE!

Le booster, est-ce que ça marche encore?

Les rendements ne sont pas au rendez-vous du semestre, le problème c'est que les objectifs du booster sont fixés par l'employeur, et si la hausse des objectifs a été prise sans que les moyens correspondants n'aient été prévus, on peut se demander si la non atteinte des objectifs a pour but d'améliorer le profit avec la baisse des salaires des salariés.
L'employeur ne gère plus le booster que comme un chiffre abstrait. Auparavant, les salariés avaient des réunions où on faisait le bilan des chiffres et des projets et il y avait un échange sur les améliorations.
Aujourd'hui, on a rajouté le temps passé à réfléchir ensemble au temps de travail sans ce rendre compte qu'on perdait la motivation de chacun et l'esprit d'équipe. Ce n'est pas la grande messe annuelle des objectifs qui peut motiver car entre temps les salariés voient passer sur la chaîne les images des cadeaux aux clients qu'ils n'auront jamais.
Si l'employeur n'a pas l'air inquiet des résultats du booster, les salariés le sont car le booster fait partie, objectivement et malgré eux, de leur salaire. Les tableaux, ça met un peu de couleur sur les murs. Savoir que la salle des machines marche à 60% et que le vent souffle à 40km à l'heure, cela doit certainement être intéressant. Ce que l'équipage du bateau veut savoir, c'est où va-t-on et quel jour on pense arriver au port.

Pourquoi le booster ne marche pas dans l'établissement de Dunkerque!

Il y a tant de facteurs qui ne dépendent pas de la production que vouloir instituer une responsabilité collective si les rendements n'évoluent pas, c'est dédouaner les vrais responsables qui dirigent de leurs obligations puisqu'ils ont les pouvoirs (rejeter la faute plus bas, cela ne vous rappelle pas quelque chose et quelqu'un ?).
Le premier défaut du booster est de ne pas comprendre une partie qualité égale.
Le deuxième défaut du booster est de n'être pas incitatif avec une attribution par semestre en contradiction avec toutes les études du siècle passé sur la psychologie expérimentale qui montre que l'éducation est proportionnelle à la récompense immédiate (si je reçois une prime semestrielle pour un booster gagné au premier trimestre, ce n'est pas incitatif).
Le troisième défaut du booster est de croire qu'il suffit d'augmenter chaque année d'un degré l'échelle pour faire progresser la réalité, alors que la progression dépend des moyens que le siège donne en investissements et en promotions ou emplois.
Le quatrième défaut du booster est d'oublier que sans le dialogue, on ne progresse pas, car l'avance résulte de la coordination des efforts et de la justice dans le traitement du travail.
Si les réunions d'équipe oublient l'analyse des causes et des solutions ensemble, si on ne donne que l'état des lieux, et si les évaluations de la performance individuelle et l'évolution au mérite sont déconnectées du booster, c'est qu'il n'y a pas de dialogue.
Le booster, c'est un peu comme un avion supersonique. Au début nous avons eu le niveau "CONCORDE". Aujourd'hui, le booster ne peut plus décoller. Si on veut satisfaire les clients, les actionnaires et les salariés, il faut peut-être un nouvel avion ou bien revoir sérieusement les défauts de conception de l'ancien si on veut qu'il continue à voler.

   top.gif    Dépôt CCP: 24-mai-2001   
   c.gif    Responsable de publication: Hervé CUVELIER