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No33
   7-mai-2005   

Faire un renvoi sur votre blog JOUR DE SOLIDARITE

Jour de Solidarité:

La journée de "solidarité pour l'autonomie des personnes âgées et des personnes handicapées" instituée par la loi 2004-626 du 30 juin 2004 fait financer par les seuls salariés cet effort national puisque la contribution financière des employeurs au taux de 0.3% correspond exactement sur 12 mois à une journée de travail. Mais l'employeur, qui ne paie rien puisqu'il reverse en fractionné le salaire d'une journée du salarié, gagne la productivité de cette journée de travail gratuite.
Pour FORCE OUVRIERE, signer un accord de travail ce jour là revient à légitimer une journée d'esclavage. Accepter d'être esclave, même un seul jour, sous prétexte de solidarité n'est pas acceptable pour un salarié syndiqué. Et en plus, tout le poids de cette solidarité repose sur les seuls salariés.
Cette contribution financière est une "cotisation salariale" versé par l'employeur qui est exempté de toute "cotisation patronale". Non seulement les employeurs sont exemptés de toute solidarité, mais ils bénéficient d'un travail gratuit qu'ils vont forcément mettre à profit pour faire 0.5% de profit supplémentaire sur l'année. Sous prétexte d'aider les personnes âgées et les personnes handicapées, on commence par sucrer les patrons.
Dans l'accord chez CCP, seule une compensation en temps est envisagée sous forme d'attribution de 2 jours d'ancienneté. En effet la possibilité de placer ces 2 jours sur un compte épargne temps et de se les faire rétribuer en argent dans l'année semble tombée aux oubliettes.
Ceci a pour conséquence, encore une fois, un manque à gagner pour les salariés comparativement à un jour férié systématiquement travaillé le lundi de Pentecôte et l'obligation de faire des heures supplémentaires pour compenser ce manque à gagner.
FORCE OUVRIERE ne peut cautionner une atteinte au porte-monnaie des salariés et a revendiqué la possibilité de compenser cette perte financière d'un jour férié au travers de l'augmentation générale, là encore solution écartée par la Direction. De plus les futurs jeunes embauchés ne bénéficieront d'aucunes compensations en temps ou financière, merci pour eux!!!

Salaires d'embauche:

- Il faut savoir que le salaire d'embauche d'un opérateur en 1989 était de 1114 Euros (7307 F)
le SMIC au 1er juillet 1989 de 771 Euros (5054 F)

= Différence de 340 Euros (2253 F)
- En 2005 le salaire d'embauche d'un opérateur est de 1394 Euros (9144 F)
le SMIC au 2 juillet 2004 de 1286 Euros (8436 F)
= Différence de 108 Euros (708 F)
Cherchez l'erreur!!!

Faire un renvoi sur votre blog NEGOCIATIONS 2005

Négociations 2005:

La Direction propose à ce jour:

  • une augmentation générale pour les salaires inférieurs à 3201 Euros bruts mensuels.
  • une réévaluation de la grille des salaires de 2 % au 1er juillet 2005.
  • une grille d'augmentation individuelle pour les salaires inférieurs à 3201 Euros
    Insuffisant: 0 %
    Accompli : 1 %
    Dépassé: 1,5 %
    Exceptionnel: 2,5%
  • ou si salaire inférieur à 5 % du salaire moyen
    Insuffisant: 0 %
    Accompli : 2,3 %
    Dépassé: 3 %
    Exceptionnel: 4 %
  • une grille pour les salaires supérieurs à 3201 Euros ( pas d'augmentation générale )
    Insuffisant: 0 %
    Accompli : 2,5%
    Dépassé: 3,5%
    Exceptionnel: 4,5%
  • Une prime exceptionnelle de 200 Euros annoncée par le Ministre des Finances sous réserve que celle-ci soit confirmée par le Parlement.
  • Une revalorisation des astreintes comme déjà proposée (129,58 Euros).
  • Les dispositions relatives aux 5 jours "enfant malade" sont reconduites.
  • 50 Euros; pour changement d'échelon.
  • Des mesures sociales seront abordées en 2005 comme la retraite, l'égalité hommes/femmes, la formation professionnelle, ou encore le travail de nuit.

    Réflexions:

    - Les salariés peuvent-ils se contenter, pour un travail accompli, de 3 % d'augmentation sachant que la perte de la majoration d'un jour férié équivaut à 0.76 % de leur salaire annuel brut?
    - Peut-on accepter que la différence entre le salaire minimum d'embauche chez CCP et le SMIC ne soit que de 108 Euros aujourd'hui alors que cette différence était de 340 Euros en 1989?
    - Peut-on accepter que la Direction, par quelques phrases débordantes de sous-entendus, puisse remettre en cause la distinction entre ancienneté et "enveloppe" d'augmentation? (L'actionnaire ponctionne à outrance et ne se contente pas d'une "enveloppe bien définie")
    - Peut-on accepter que pour l'égalité homme/femme, CCP "s'engage à engager des discussions visant à promouvoir l'égalité professionnelle". "S'engage à engager", voilà des redondances peu en harmonie avec le mot "discussions". Pourquoi des discussions et pas un accord? De plus, qui dit "visant à promouvoir" montre une intention de faire des petits pas vers une égalité et pas à mettre fin à une discrimination. S'il y a discrimination, un employeur sincère a-t-il besoin de discuter avec des partenaires sociaux pour mettre fin à une inégalité qu'il a lui-même crée?
    - Peut-on accepter que la Direction ne fasse qu'étudier la mise en place d'une solution aux futures retraites des salariés, chose qu'elle promet depuis 2003?
    - (Article 6 de l'accord salarial 2003 direction et syndicats devait se revoir pour NEGOCIER la mise en place du PPESV. Engagement non tenu par la direction malgré les demandes de FORCE OUVRIERE.)

       top.gif    Dépôt CCP: 7-mai-2005   
       c.gif    Responsable de publication: Sébastien LANTHIER